RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES

2022

Présenté par le Secrétariat Exécutif de EAA

 

janvier 2022

     

   EAU ET ASSAINISSEMENT POUR L’AFRIQUE-WATER AND SANITATION FOR AFRICA

Introduction 

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le sahel a fait d’énormes dégâts dans la plupart des pays. Des champs ont été entièrement inondés et des habitations dévastées faisant des milliers de sinistrés. Au Tchad, le débordement des fleuves Chari et Logone (qui se rejoignent dans la capitale Ndjamena pour se déverser dans le lac) a touché plus de 28 000 ménages et plus de 180 000 personnes sinistrées (OCHA, novembre 2022), plus de 30 000 ha de champs inondés. Au Niger, plus de 10 000 personnes ont été touchées. La situation n’est guère reluisante au Burkina Faso, au Nigéria et au Cameroun. Des espaces publics ont servi d’abri-refuge à ces milliers de sinistrés dans une promiscuité qui défie toutes les règles de distanciation sociale toujours en vigueur dans ces pays engagés dans la lutte du Covid-19.

Très sollicitée, EAA a su apporter son expertise en collaboration avec les autres partenaires, dans la mise à disposition des infrastructures d’assainissement d’urgence, l’assainissement du cadre de vie, des points d’eau, d’une sensibilisation sur la bonne pratique d’hygiène et d’assainissement (lavage des mains, traitement de l’eau à domicile ...) aux sinistrés et déplacés internes.

Dans le même temps, la mise en œuvre des programmes s’est poursuivie dans les zones d’opérations comme au Burkina Faso, au Benin et au Niger et de nouveaux partenariats ont été noués au Sénégal et au Congo ainsi que la clôture de certains projets notamment au Togo.  

L’année 2022 n’a pas pu encore voir le Conseil des ministres se tenir. Maintes fois reportée depuis 2021, l’instance de gouvernance n’a retenu aucune date précise de sa session. Toutefois, la mise en œuvre des décisions du dernier Conseil se poursuit surtout dans le renforcement des liens avec AMCOW.

Enfin, même si l’essentiel du présent rapport est centré sur les réalisations du quatrième trimestre, il consolide également les données de 2022 en vue d’un bilan global de toute l’année.

  1. Recherche-action pour le développement et la promotion des innovations technologiques

La recherche-action pour le développement du secteur comme premier axe du plan stratégique, s’est poursuivie toute l’année au Cameroun, au Congo et en Côte d’Ivoire ; d’autres pays ayant passé à la phase d’implantation des initiatives déjà prouvées.

1.1.     Cameroun

INTEWAR-Technologies Innovantes pour la Prévention des Risques de Santé liés à l'Eau : les activités de préparation du projet de recherche ayant repris cette année après leur suspension en août 2021, les bulletins hebdomadaires de la situation de choléra, de COVID 19 et de la variole du singe des zones à risques élevés ont été transmis à nouveau aux partenaires allemands de l’Institut de Recherche sur l’Eau et la Gestion des déchets de l’Université de Aachen (RWTH). Il ressort qu’à la date du 28 décembre, 113 cas suspects ont été signalés, avec 18 confirmés et 3 décès.

1.2.     Congo

Evaluation de l’état des latrines dans 14 écoles bénéficiaires : Dans le cadre du projet renforcement de l’approvisionnement en eau potable et le lavage des mains dans 10 écoles de Brazzaville pour lutter contre le Covid-19, EAA avait conduit un état des lieux de la situation WASH dans 21 écoles de la zone cible et a fait une enquête CAP dans les 14 écoles primaires retenues pour évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des acteurs intervenant dans ces écoles pour dégager les tendances. Cette évaluation a conduit à l’élaboration d’un dossier technique soumis à l’UNICEF au cours du 3ème trimestre pour financement.

1.3.     Côte d’Ivoire

Gestion Durable des Boues de Vidange (GDBV) en lien avec l’approche d’Assainissement Inclusif à l’Echelle de la Ville (CWIS => City Wide Inclusive Sanitation) : les perspectives de recherche dans le cadre d’une étude doctorale sur cette thématique s’avèrent prometteuses

2.Mise en œuvre des projets et programmes

Les calamités qui se sont abattues sur les pays avec leur cohorte de sinistrés et de déplacés internes n’ont pas entamé la détermination des équipes à dérouler les activités conformément au chronogramme établi tout en prêtant mains fortes aux actions humanitaires pour soulager les populations.

Le tableau ci-après récapitule les données essentielles de ces assistances multiformes et présente la physionomie globale des programmes en 2022.


Tableau de bord du portefeuille des bureaux pays

Pays

Intitulé du projet

Partenaire financier

Client

Période

Observations

Benin

Appui à la gestion durable et à l’exploitation des ressources en eau du Bénin pour l’AEP et l’agriculture irriguée

Commission mixte Permanente Wallonie Bruxelles International-Bénin

Territoire national

2019-2023

- Suivi de la formation de mars 2022

- Planification d’une autre session attendue en Février 2023 avec la participation du partenaire belge

Programme AGIR Eau

GIZ

Grand Nokoué et les communes de Djougou et Lokossa

2022

- Partage des TDR pour une étude de référence sur les comportements, attitudes et pratiques des populations sur la gestion des eaux usées et boues de vidange

- Soumission d’offres technique et financière pour la réalisation de ladite étude

Gestion de l’hygiène menstruelle en milieu scolaire

ONG Plan Futur (Pays Bas)

Ville de Cotonou

En négociation

- Phase 2 du projet basé sur la redevabilité dans la fourniture des services d’hygiène menstruelle en milieu scolaire

- Proposition de budget élaborée et à soumettre en janvier 2023

Burkina Faso

Mise en œuvre de programme d'eau FAO

FAO

Régions du Nord, du Centre nord et du Centre Est

2020-2022

12 impluviums dans le centre Nord et centre Est totalement livrés comme suit :

- Centre Nord : 7 impluviums

- Centre Est : 5 impluviums

 

Projet ECOSAN dans le centre nord

Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA)

Province du Sanmatenga

2022

Phase expérimentale du projet de déploiement de volontaires nationaux dans les Communes de Korsimoro, Boussouma et Kaya

Réalisation de 8 latrines ECOSAN sur les sites de production au profit des déplacés internes et leurs hôtes

Cameroun

Contrat programme

Etat Camerounais

Territoire national

2017-2021

Suite à la validation des TDR de l’étude de la capacité des ménages camerounais à payer la taxe d’assainissement en Juillet dernier, l’équipe de projet s’est attelée à préparer les documents techniques de l’enquête (manuel de l’enquêteur, questionnaires, etc.) sur la base des orientations des d’experts du comité national WASH

Congo

Promotion du lavage des mains et de l'assainissement dans le cadre du programme de cantine scolaire de la Bouenza et du Pool

UNICEF

Départements de Bouenza et Pool

2021-2022

Réalisations de l’année :

- La mise en œuvre de l’assainissement total piloté par l’école (ATPE) 

- Les travaux de réparation de 6 blocs de latrines afin que celles-ci répondent aux critères des latrines VIP 

- La mise en place de clubs scolaires dans les écoles et échanges entre les clubs scolaires 

- La mise en place et responsabilisation des organes de gestion des infrastructures EAH en milieu scolaire avec prise en compte de la sensibilité liée au genre ;

- Le transfert des compétences pour la pérennisation des acquis

Renforcement de l’approvisionnement en eau et du lavage de mains dans les écoles de Brazzaville pour lutter contre le Covid-19

UNICEF

Brazzaville

2021-2022

Les activités réalisées dans le cadre de ce projet reposent essentiellement sur :

- La redynamisation des organes de gestion (clubs scolaires et comités de gestion des infrastructures WASH) mis en place dans les 14 écoles primaires bénéficiaires.

- La formation des comités de gestion des 14 écoles à la thématique WASH en vue d’une bonne appropriation des actions conduites au sein de leurs écoles pour favoriser la pérennisation des ouvrages WASH

Réalisation de deux forages positifs équipés de pompe à motricité humaine au profit des demandeurs d’asile dans les Plateaux

UNHCR

Département des Plateaux

2022

Réception définitive des 2 forages positifs réalisé au profit des demandeurs d’asile installés au village Bouanga

Réalisation de trois forages positifs équipés de pompe à motricité humaine au profit des demandeurs d’asile dans le département de la Likouala

UNHCR

Département de la Likouala

2022

Réception définitive de 3 forages positifs dans 3 sites des demandeurs d’asile à Thanry (district de Dongou), à Moualé et Moungoungui (district d’Enyelé)

Projet d’Extension en zones Périphériques et de renforcement du Service d’eau potable à Brazzaville (PEPS)

AFD

Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

2022

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’avenant 3, les résultats suivants ont été obtenus :

- 33.648 branchements comme quantité définitive de branchements réalisés dans le cadre du PEPS

- 16.536 potentiels abonnés enregistrés

- 10.450 nouveaux abonnés, dont 2.148 ont soldé totalement leur souscription

- 19.218 branchements qui ont été déverrouillés

- Des missions de contrôle ont permis de détecter des cas d’extensions frauduleuses du réseau, de branchements déverrouillés frauduleusement, des cas de vol d’eau par destruction de compteurs et de vanne 

A la faveur de la mise en œuvre de l’avenant 4 à partir de janvier 2023, EAA travaillera avec les comités de veille citoyenne en vue d’endiguer le phénomène de vandalisme des branchements

Niger

Mécanismes de Financement de l’Assainissement Autonome : ceux innovants et durables 

Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR)

Les périmètres urbains

2022

Les mécanismes innovants et durables ont été identifiés par maillon de la chaîne de valeurs et couvrent les domaines suivants :

  1. Par rapport à l’accès aux ouvrages d’assainissement autonome

- Le crédit latrines à l’image de celui expérimenté par l’ONG RAIL à Doutchi

- Les tontines

- La mobilisation de la Diaspora

- La solidarité inter ménages (dotation en latrines des ménages moins nantis par les ménages nantis)

- Les prêts auprès des IMF

- La mobilisation des fonds RSE

- Le renforcement du PPP et à travers les IMF

- La mise à disposition des produits accessibles aux ménages à faibles revenus à travers le développement du marketing de l’assainissement

  1. Pour la vidange et le transport

- Appui aux opérateurs de vidange mécanique pour accéder au financement de logistique, d’équipement et de matériels

- Appui aux opérateurs de vidange manuelle pour accéder aux équipements et matériels

- La création d’un centre d’appel permettant de minimiser les coûts de vidange

  1. Concernant le traitement et la valorisation des boues

- Conduire des réflexions pour rendre le sous-secteur marchand à travers la valorisation des boues de vidange

- Conduire des réflexions pour la valorisation des boues en vue de la production du biogaz, de l’électricité, de combustibles, etc.

- Création des conditions d’utilisation sans risque, comme fertilisants, des eaux usées et des boues traitées

Sénégal

Projet Eau Assainissement en Milieu Rural (PEAMIR)

Banque Mondiale

Région de Diourbel

2022-2023

D’un montant de 152 600 000 FCFA alloué à EAA pour la construction de 2000 latrines familiales, ce projet conjoint avec DELVIC démarrera en phase test de 6 mois avec 250 latrines

Tchad

Contrat programme

Etat Tchadien

Territoire national

2017-2021

- Mission d’évaluation rapide des besoins multiformes suite aux inondations de Walia, 9ème arrondissement de Ndjamena :

  1. Evaluation des besoins en eau potable
  2. Evaluation des latrines
  3. Evaluation environnementale et gestion des déchets
  4. Promotion de l’hygiène

- Construction de 10 latrines d’urgence équipées de dispositif de lavage des mains

- Distribution de 10 kits d’hygiène composés de balais-brosses, cartons de savon, eau de javel et seaux d’eau

- Remise de 30 bacs à ordures au comité de gestion des sites

Soutien à une agriculture familiale écologique, autosuffisante, durable et adaptée au changement climatique en zone péri-urbaine par l’introduction de fertilisants biologiques

Union Européenne via Expertise France

Zone péri-urbaine de Ndjamena

2020-2021

Projet clôturé en 2022 suite à une évaluation finale ayant prouvé sa pertinence, l’atteinte des résultats escomptés et la recommandation de sa mise à l’échelle en vue d’une large couverture


3.Renforcement des capacités des acteurs

Aussi bien les réalisations physiques que les sessions de formation ont offert des opportunités d’encadrement des acteurs in situ et de manière formelle avec de riches échanges et partage d’expériences.

Les bureaux pays très actifs dans cet encadrement technique en 2022 se présentent ci-après avec des images présentant les principaux acteurs ainsi que quelques ouvrages réalisés particulièrement au dernier trimestre.

Burkina Faso

- Livraison des 2 derniers impluviums dont 1 de 70 m3 et 1 de 20 m3 dans la région du centre-Nord

  • Vue en perspective des 2 types d’impluviums (aérien & souterrain)

Photo 1 & 2 : Impluvium de 20 m3 et hangar à Mané

Photos 3 : Impluvium de 70 m3 avec hangar à Tansablogo

- Construction des latrines EcoSan double fosses, à usage alterné et ne recevant pas de l’eau dans la fosse, en vue de contribuer à l’amélioration des moyens d’existence des populations concernées. Ce sont les villages de Koupéla, Sabouri Natenga dans la commune de KORSIMORO; Hanwi, Louda, Fouturgui, Sirgui dans la commune de BOUSSOUMA et Kougrin-sian dans la commune de Kaya.

   

Photos 3 : Etape de pose des dalles

   

Photos 4 : Etape de la construction de la cabine

Les bénéficiaires ne connaissant pas encore l’utilisation et l’entretien de l’ouvrage ainsi que la réutilisation des sous-produits et les avantages de la latrine EcoSan, des actions rapides doivent accompagner ces réalisations compte tenu de la spécificité de la latrine EcoSan. En vue d’avoir des sous fertilisants de bonne qualité. C’est pourquoi :

ü  des actions de sensibilisation doivent être menées dans les prochains jours au profit des bénéficiaires. Cela leur permettra d’utiliser et d’entretenir ces ouvrages de façon efficace gage de fèces bien hygiénisées en vue de l’amendement des espaces maraîchers et des champs.

ü  Des sessions de formation des volontaires chargés de mener la sensibilisation sur le concept EcoSan et la réutilisation des sous-produits seront organisées dans les meilleurs délais.

Participation en tant que membre actif des cadres de concertation et des différentes commissions techniques, aux rencontres suivantes :

  1. Atelier National de Validation du document d’orientation des acteurs pour l’accélération de la Fin de la Défécation à l’Air Libre (FDAL) au Burkina Faso à l’horizon 2030

L’atelier National de Validation du Document d’orientation des acteurs pour l’accélération de la Fin de la Défécation à l’Air Libre au Burkina Faso a eu lieu le 4 octobre 2022 dans la salle de réunion du Centre National Cardinal Paul Zoungrana. Il relève de cette rencontre que la stratégie nationale de mise en œuvre de l’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) adoptée en 2014 qui vise l’atteinte de la FDAL au Burkina Faso d’ici à 2030 a eu des résultats mitigés.

Du bilan établi en 2020, il ressort que de 2016 à 2020, seulement 333 villages ont été certifiés ayant mis fin à la Défécation à l’Air Libre pour une cible de 2 596 villages à certifier, soit un taux de 12,83%. Face à cet état des faits, le Ministère en charge de l’Assainissement à travers la Direction Générale de l’Assainissement et avec le concours financier de l’UNICEF a opté repenser l’approche. C’est dans ce sens qu’un document d’orientation des acteurs a été élaboré et soumis à la validation de l’ensemble des acteurs.

Présidé par le Secrétaire Général Adjoint du ministère de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement, Pr. Samuel PARE, l’atelier a permis aux participants d’examiner et d’apporter des appréciations techniques et pratiques sur les méthodologies d’intervention des acteurs et de valider le document d’orientation pour l’accélération de la FDAL au Burkina Faso à l’horizon 2030. Pour les autorités nationales, cette réflexion s’inscrit dans un contexte de crise sécuritaire occasionnant le déplacement massif des populations dans certaines localités. Cela nécessite la recherche de solutions urgentes pour assurer à ces populations un accès sécurisé aux ouvrages d’assainissement et un accompagnement pour l’adoption de bonnes pratiques en matière d’assainissement.

Composé de trois (03) axes d’intervention à savoir l’amélioration du dispositif de mise en œuvre, l’amélioration des capacités opérationnelles des acteurs et les mécanismes de financement, le document d’orientation donne des directives claires pour la FDAL en milieu rural, péri urbain et urbain ainsi que pour la relance des villages déclenchés et abandonnés.

  1. Atelier de validation de l'étude sur l'Analyse des différentes approches d'intervention dans le sous-secteur de l'AEUE

Le Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement (MEEA) à travers la Direction Générale de l’Assainissement (DGA) a organisé le 2 décembre 2022 dans la salle de réunion de la Direction Générale des Infrastructures Hydrauliques (DGIH), un atelier de validation du document d’analyse des différentes approches d’intervention dans le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées et excréta et leur impact sur l’atteinte des indicateurs. Ce document a pour objectif de mettre à la disposition des décideurs, un outil efficace pour l’atteinte de l’ODD 6.2.

Présidé par le Secrétaire général du MEEA, représenté par Diane SOME/COMPAORÉ, chargée d'études, l’atelier a posé la préoccupante problématique de l'accès à l'assainissement dont le processus doit être accéléré. C'est pourquoi la DGA, dans le souci de résoudre le problème, a réalisé une étude sur les différentes approches d’intervention innovantes. Cette étude revêt une importance capitale pour le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées et excréta car elle contribuera à palier diverses insuffisances et assurer une meilleure intervention des acteurs pour l’atteinte des objectifs au niveau national. Le Burkina Faso a un référentiel de développement de l’assainissement des eaux usées et excréta, dénommé Programme National d'Assainissement des Eaux Usées et Excréta (PN-AEUE) adopté en 2017 pour la période de 2016 à 2030. Plus de cinq ans après son adoption, et malgré les efforts consentis par l’État et ses partenaires, la situation ne semble guère s’améliorer en la matière. Selon le bilan du Programme National d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement (PN-AEPA) 2021, le taux national d’accès à l’assainissement est de 26,7%. En milieu rural, la performance est encore plus faible. Elle est passée de 12% en 2015 à 21% en 2021. Quant à la pratique de la défécation à l’air libre, elle demeure encore répandue et concerne environ 70% de la population. Ces données montrent des risques pour le Burkina Faso de ne pas atteindre l’accès universel souhaité en 2030.

Le document de l’étude sur les différentes approches d’intervention dans le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées et excréta et leur impact sur l’atteinte des indicateurs proposé aux acteurs des structures publiques, privées, associatives ainsi que des partenaires techniques et financiers, a recueilli de riches amendements et observations avant sa validation.

Il convient de noter que l’amélioration des services d’assainissement passe par la levée des barrières sociotechniques et culturelles, la mise en place de mécanismes de financement pour ramener les coûts des ouvrages à un niveau relatif à la capacité des usagers à payer, l’ancrage des activités au niveau des communes pour assurer la pérennisation des services et le maintien du statut FDAL des communautés.

Quelques recommandations issues de la rencontre :

  • mettre en place un mécanisme de suivi-post FDAL des villages ;
  • expérimenter des contrats de service avec des promoteurs d’assainissement ;
  • afficher et mettre en adéquation au début de chaque projet, le niveau de service et les objectifs chiffrés attendus en fin de projet ;
  • respecter les différentes étapes de l’ATPC dans la mise en œuvre des interventions ;
  • introduire le marketing social dans le développement et la satisfaction de la demande en ouvrages d’assainissement des eaux usées et excrétas ;
  • renforcer la préfabrication dans le processus de réalisation des ouvrages ;
  • formaliser le rôle et les conditions de collaboration entre les communes et les DREA dans la fourniture des services d’assainissement ;
  • promouvoir la gestion axée sur les résultats.
  1. Participation à la Journée mondiale des toilettes (JMT)

Officiellement reconnue par les Nations unies en 2013, la journée mondiale des toilettes est célébrée le 19 Novembre de chaque année. 

Le Ministère de l'environnement, de l'Eau et de l'Assainissement (MEEA), à travers la Direction générale des eaux usées et excréta (DGAEUE) a commémoré en différé le 16 décembre la Journée Mondiale des Toilettes (JMT) à l'Université Thomas SANKARA (UTS) à Gonsé, dans la commune de Saaba.

Présidée par Abdoulaye BASSINGA, Gouverneur de la région du Centre représentant le Dr. Augustin KABORE, ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, cette journée est commémorée sous le thème : « Eaux souterraines et assainissement ». C’est une invite à réfléchir en vue de trouver des solutions pour améliorer l'assainissement à l'échelle politique, au niveau des ménages afin de mieux protéger les eaux souterraines. Ainsi l'ensemble des acteurs, notamment les partenaires techniques et financiers, les femmes et hommes de presse, les étudiants et tous les Burkinabè sont appelés à jouer leur partition dans l'amélioration de l'assainissement. 

Des expositions des activités des acteurs évoluant dans le domaine de l'assainissement, des communications autour de la question de l'assainissement, un don de matériels WASH aux étudiants, des produits de première nécessité au profit des personnes déplacées internes et la pose de la première pierre de la construction de latrines au sein de l'université offertes par l'ONEA, ont agrémenté la commémoration. Il a été également procédé au lancement du prix << Sanya-Vie>> qui vise à récompenser les meilleures productions journalistiques dans le domaine de l'Assainissement.

Cameroun

-        Participation à la célébration de la 10ème édition de la journée mondiale des toilettes placée sous le thème : « valoriser les toilettes »

-        Participation à la formation organisée par le Réseau des Opérateurs de Collecte des Boues de vidange de Yaoundé (ROCOBY) dans le cadre des activités de la semaine de valorisation des toilettes au sujet des dispositifs sûrs pour l’environnement et accessibles aux populations, sous le haut patronage du ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE).

Congo

-   Renforcement des capacités d’alimentation en eau des écoles

-   Renforcement du dispositif de lavage des mains

                 Photo 5 : Célébration de la journée mondiale des toilettes avec les membres

des clubs scolaires des 14 écoles primaires du Bouenza et du Pool

           

                         Photo 6 : Chef de bureau HCR Gamboma et Directeur départemental de l’hydraulique

         Plateaux visitant et manipulant l’ouvrage lors de la réception définitive

Photo 7 : Cérémonie de réception définitive des 3 forages d’eau dans les 3 villages du département de la Likouala

-   La formation des comités de gestion des 14 écoles à la thématique WASH en vue d’une bonne appropriation des actions conduites au sein de leurs écoles pour favoriser la pérennisation des ouvrages WASH

-   Le transfert des compétences pour la pérennisation des acquis.

Pour le projet PEPS, il y a eu intensification de contrôle et maximisation des activités dans le cadre de l’avenant 4 dans la perspective du nouvel avenant en vue des derniers ratissages


Graphique 1 : Evolution des opérations de déverrouillage sur la période d’avril 2021 à novembre 2022

Niger

L’étude sur les mécanismes de financement de l’assainissement autonome, ceux innovants et durables avec l’appui financier de l’Initiative Prospective Agricole et Rurale (IPAR) a révélé les points suivants :

- Aux plans législatif et réglementaire, le sous-secteur de l’assainissement autonome est régi par des textes obsolètes comme le code d’hygiène publique qui date de 1993.

- Le Code de l’Eau dont certaines dispositions souffrent d’un déficit d’actes d’application, notamment celles consacrées au principe « pollueur-payeur ».

- L’application des textes est sujette à des contraintes dont l’insuffisance des capacités de sensibilisation des populations et de vulgarisation

- Aux plans politique et stratégique, des outils sont progressivement mis en place pour la promotion du secteur notamment :

  1. la PNHA en instance d’adoption par le Gouvernement
  2. le guide de mise en œuvre de l’Approche ATPC, même s’il ne traite pas de la valorisation des boues de vidange
  3. le PROSEHA qui fait du secteur un sous-programme à part entière ainsi que l’option du MCF, permettant plus de visibilité dans le domaine en vue d’accroître la mobilisation de financements

- Du point de vue institutionnel, le secteur assainissement est réparti entre plusieurs départements ministériels, ce qui ne facilite pas la coordination et le leadership

- Au plan opérationnel, il subsiste un déficit de partage/centralisation d’informations sur les coûts des réalisations effectuées lors des interventions de certains acteurs, même si celles-ci sont inventoriées sur le terrain par les services déconcentrés du MH/A

- La tendance observée par rapport au taux de la défécation à l’air libre illustre le faible accès aux ouvrages d’assainissement autonome ; ainsi il faut encore attendre 5 ans (aux environs de 2027) pour que le Niger atteigne le statut de FDAL, d’où la généralisation de l’approche ATPC

- Le financement de l’assainissement est assuré majoritairement par les PTF (79%) et les ONG (18%) et l’Etat sur fonds propres (3%). A titre indicatif, les ressources mobilisées en 2021 sont estimées à 5 542 322 000 FCFA. La faible part de l’Etat s’explique par les multiples priorités auxquelles il doit faire face

- L’analyse de la volonté des ménages à contribuer au financement de l’assainissement autonome montre à l’issue de l’enquête menée à cet effet, que 79% de ceux-ci ont acquis leurs latrines sur fonds propres, 15% grâce à des subventions, 1% par des tontines et 5% par d’autres moyens. Globalement, 79% des ménages enquêtés montrent une volonté à contribuer au financement de l’assainissement autonome avec des sommes variant entre 2 000 et 20 000 FCFA pour disposer de latrines

- Bien que la question relative à la valorisation des boues de vidange ne soit pas d’actualité (aucun indicateur y relatif n’est renseigné) par des acteurs autres que les ménages, l’enquête révèle que 41% d’entre eux les utilisent dans les champs/jardins comme fertilisants et 41% n’en font rien.

- Dans le cadre de la gestion des excréta, notamment la vidange, l’enquête révèle que les ménages procèdent de diverses manières : creusage d’une fosse pour enfouir les boues (65%) et vidange mécanique (12%)

- Les résultats de l’enquête auprès des agriculteurs révèle que 53% d’entre eux trouvent que les boues séchées sont intéressantes et 78% sont prêts à utiliser les excréta hygiénisées comme fertilisants dans leur champs/jardins. 53% des agriculteurs sont prêts à payer le sac de 50kg de boues séchées à 13 000 FCFA. Leur inquiétude, de l’avis de 33%, et qui pourrait constituer un frein à cette utilisation, serait la non disponibilité des excréta hygiénisées.

Sénégal

Le plan de renforcement des capacités des parties prenantes de l’assainissement initié par l’ONAS et financé par la Fondation Bill et Melinda GATES, a rétrocédé à EAA les thématiques suivantes :

  1. Gestion et valorisation des boues de vidange
  2. Marketing social adapté à l’assainissement
  3. Management des projets et programmes
  4. Financement de l’assainissement

Tchad

Intervention sur les sites des sinistrés d’inondation dans les périphéries de Ndjamena en collaboration avec la Direction de l’assainissement du ministère de tutelle et la coordination de Cluster Wash (UNICEF). L’état des lieux a fait ressortir des besoins énormes en eau potable, hygiène, latrines

et gestion des déchets comme le montrent les images ci-après :

Photo 8 : état des points d’eau sur le site

Photo 9 : déchets sur le site, non loin des habitations

Sur la base des constats ci-dessus, des recommandations fortes ont été faites par la mission d’évaluation :

  1. Accès à l’eau

ü     Sensibilisation de masse sur le danger de consommer une eau de mauvaise qualité

ü     Sensibilisation sur le transport et stockage de l’eau

  1. Hygiène et assainissement

ü     Construire des latrines d’urgence

ü     Conduire des séances de sensibilisation à la promotion d’hygiène afin de réduire le risque des maladies (lavage des mains aux moments importants, hygiène personnelle, hygiène des aliments, environnementale)

ü     Distribuer   des kits   d’hygiène (seaux, bidons de transport et stockage d’eau)

Photo 10 : Latrine d’urgence

Photo 12 :        Dispositif de lavage de mains                                          Bacs à ordures

Photo 13 : Allocution du Représentant résident de EAA à la réception des latrines

4.Performance organisationnelle

L’ensemble des bureaux pays s’est déployé dans l’accompagnement des Etats, en mettant à profit son expertise dans les revues sectorielles des programmes et stratégies des pays.

Des rencontres stratégiques et de haut niveau ont eu lieu particulièrement les audiences avec les nouvelles autorités du Burkina Faso

4.1. Audience au Burkina Faso

Suite aux événements politiques intervenus à la fin du mois de septembre, un nouveau gouvernement a été mis en place avec des changements au niveau du ministère de tutelle. Ainsi une rencontre s’avère nécessaire avec les nouvelles autorités du Département, très stratégique de par leur proximité avec le siège de l’agence. C’est ainsi qu’une audience a été accordée le 14 novembre 2022 à la délégation du Secrétaire exécutif d’EAA afin de présenter ses civilités à Monsieur le ministre suite à sa nomination à la tête du Département de l’Environnement, Eau et Assainissement. Etant l’ancien Secrétaire Général du Département, donc bien informé de la situation de l’agence, il était simplement question de réchauffer les dossiers déjà engagés sous son leadership. En l’occurrence, le dossier du Conseil des ministres qui traine depuis sa dernière session en octobre 2020 mais aussi la difficulté particulière de fonctionnement de l’agence a été abordé. En effet, 2022 a été particulièrement difficile en termes de mobilisation des contributions statutaires des Etats pour le fonctionnement de l’agence. Les échanges étaient fructueux et les doléances ont été bien notées par les nouvelles autorités afin de donner une certaine célérité à tous ces dossiers. L’équipe technique du ministère poursuivra les échanges avec le Secrétariat exécutif d’EAA sur tous ces dossiers afin de tenir le ministre régulièrement informé de leur évolution.

Monsieur le Ministre de l’Environnement, Eau & Assainissement du Burkina Faso présidant la rencontre

Monsieur le Ministre, le Secrétaire Exécutif et le Chargé de Communication de EAA 

Monsieur l’Inspecteur du Ministère & Madame la Directrice Générale de l’Assainissement 

4.2. Rencontre de concertation des acteurs de la recherche en assainissement

Le Programme National d'Assainissement des Eaux Usées et Excreta (PN-AEUE) 2016-2030 constitue le document de référence et le cadre programmatique des interventions au Burkina Faso dans le sous-secteur de l’assainissement des eaux usées et excréta. Comme tel, il est le référentiel par lequel le Burkina Faso vise à atteindre l’Objectif de Développement Durable (ODD) à l'horizon 2030 dans le sous-secteur de l’assainissement, en vue d’un accès durable à l’assainissement des eaux usées et excréta pour tous.

L’un des cinq (5) objectifs spécifiques du PN-AEUE est de « Développer la recherche dans le domaine de l’assainissement des eaux usées et excréta en soutien à l’amélioration de l’offre technologique et des pratiques ». C’est ainsi qu’une rencontre de concertation entre acteurs de la recherche s’est tenue le 30 novembre 2022 à la Direction Générale de l’Assainissement en vue d’enclencher le processus de capitalisation de toutes les recherches et innovations sur l’EUE. L’état des lieux des innovations récentes ainsi fait permettra de capitaliser les meilleures pratiques et de mieux orienter l’offre technologique et technique. A cet effet, un consultant sera recruté pour réaliser une étude plus approfondie de capitalisation des innovations techniques et technologiques en matière d’Assainissement des Eaux Usées et Excréta au Burkina Faso.

4.3. Poursuite des échanges avec AMCOW

Amorcé l’été dernier à la faveur de l’invitation conjointe Commission de l’Union Africaine/AMCOW à Addis Abeba en Ethiopie respectivement en juin puis en août 2022, les deux (2) Secrétaires exécutifs ont eu, à l’occasion, fait le point sur le partenariat entre les deux agences et envisagé les possibilités de son réchauffement.

Dans la perspective d’approfondir les pourparlers amorcés à Addis Abeba, le Secrétaire Exécutif d’AMCOW a promis au cours des derniers échanges de décembre, de faire un crochet à Ouagadougou pendant sa tournée ouest africaine en début d’année 2023. A cette occasion, des stratégies communes de travail et des synergies d’actions prioritaires seront développées pour renforcer les liens institutionnels d’une part et d’autre part, accompagner les Etats dans l’accélération de l’atteinte des ODD et de la vision africaine de l’eau 2025.

4.4. Réfection des impluviums du siège

Implantés il y a déjà des décennies, les deux (2) impluviums du siège ont commencé à prendre de l’âge. La fondation est complètement érodée ainsi que la toiture et les parois. L’eau de ruissellement s’infiltrait partout tandis que des fuites d’eau stockée commençaient à dégouliner des fissures. Pourtant c’est le principal réservoir de stockage d’eau permettant d’arroser les espaces verts du siège et de maintenir tout le couvert végétal créant ainsi un bon micro climat autour des bureaux.

Avec l’appui du gouvernement burkinabè, les 2 édifices ont été remis à neuf et une nouvelle configuration est ainsi donnée au paysage architectural des locaux.

Les 2 impluviums du siège réhabilités

  1. Perspectives

Pour le premier trimestre 2023, il est prévu :

-        L’élaboration et l’adoption du plan d’action et budget 2023

-        L’intensification du plaidoyer pour la tenue du Conseil des ministres

-        La poursuite des échanges avec AMCOW

-        La mobilisation des partenariats et des ressources

  1. Conclusion

L’Agence Eau et Assainissement pour l’Afrique a, dans des circonstances assez difficiles, brillé par son expertise dans le secteur de l’eau, hygiène et assainissement pour apporter assistance technique au cadre programmatique des Etats d’une part et d’autre part, soulagement à des milliers de personnes en situations humanitaires particulièrement complexes, au cours de l’année 2022.

Sur la base de ses références prouvées, l’agence a contribué par ses idées novatrices dans l’identification des lacunes et des dysfonctionnements dans le dispositif institutionnel et des mécanismes de coordination du sous-secteur de l’assainissement notamment. Les études conduites dans certains pays ont révélé les insuffisances ci-après :

-        Des textes réglementaires et législatifs assez obsolètes au regard des enjeux de l’assainissement autonome

-        Faible taux d’accès aux services d’eau potable, d’assainissement et aux services d’hygiène 

-      Faible productivité agricole et insécurité alimentaire 

-      Fragilité des populations face aux Changements climatiques 

-      Faible accès à l’Énergie

-      Insuffisance des capacités technique et institutionnelle des acteurs du secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement 

-      Une population majoritairement jeune et sans emploi 

Bien suivies, les recommandations issues de ces études aideront les Etats à booster le sous-secteur de l’assainissement en renforçant la gouvernance institutionnelle et opérationnelle dans la perspective des objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Par ailleurs, la succession des différentes crises notamment l’avènement de la pandémie de la COVID 19, le conflit Russo-Ukrainien avec ses corollaires de hausse des prix et de l’inflation, la crise sécuritaire liée au terrorisme avec sa horde de déplacés internes, et enfin les récentes inondations de 2022 avec ses milliers de sinistrés, ont sérieusement entamé la résilience des populations déjà très affectées par la précarité et les effets des changements climatiques. C’est pourquoi la mise en place par EAA des impluviums comme au Burkina Faso et des assistances humanitaires multiformes particulièrement au Tchad apporteront du soulagement aux déplacés internes et aux sinistrés afin d’augmenter leurs capacités de productions vivrières et de retrouver leur dignité. Des ouvrages d’assainissement et d’hygiène, notamment le dispositif de lave-mains et des toilettes ECOSAN ont été fournis dans les sites des sinistrés afin de les mettre à l’abri de toutes épidémies liées aux fléaux hydriques.

Le suivi de toutes les actions entreprises et des recommandations y afférentes sera fait à travers une communication institutionnelle très efficace en 2023 aussi bien par le siège que par les bureaux de proximité pour une mobilisation tous azimuts des partenaires et des Etats à l’effet de consolider les capacités de résilience communautaire face aux chocs.

Dans ce contexte de hautes tensions sécuritaires et sociales, l’agence s’efforcera de pousser les agendas et créer de l’espace pour avancer dans le dossier du Conseil des ministres. En effet, l’instance de gouvernance doit nécessairement se réunir en 2023 faute de voir les derniers espoirs s’écrouler totalement et une fierté africaine disparaitre du secteur de la recherche. Avec un personnel toujours dévoué et engagé et une expertise au point, l’espoir est encore permis si jamais les réformes institutionnelles et organisationnelles sont adoptées et l’épineuse question de la dette définitivement réglée.

Comptant toujours sur les contributions statutaires des Etats pour le fonctionnement minimum de l’institution, les nouvelles initiatives seront développées pour continuer à percer sur le plan programmatique et de mobilisation des opportunités et des nouveaux partenaires tout en consolidant les acquis. Dans cette dynamique, les échanges avec AMCOW et les autres partenaires de premier plan dans le secteur eau et assainissement déjà amorcés se renforceront conformément à la décision 02/CM/EAA/2020 du Conseil des ministres du 05 octobre 2020.

Enfin, les bonnes relations entretenues avec les nouvelles autorités du Burkina Faso sont un gage d’encouragement et de succès à préserver jalousement. C’est en cela que l’espoir est permis de voir un jour cette institution panafricaine renaitre de ses cendres et briller à nouveau sur l’échiquier de la recherche pour la promotion d’un secteur aussi vital qu’unificateur des peuples et des nations pour un développement harmonieux de l’Afrique. C’est tout le crédit à mettre sur le pays siège et les autres nations qui continuent de porter l’institution dans leur cœur et dans leur agenda.